Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

• DV PAYS DE PR.OVENCE. 187 des filles,lclquelles p:ir le droiclRom:iin qui ell: le droW: comnrn11 de cette Prouince , font efgales aux maflcs, ;y__g11et. 1 1 S. cap. 4. !ufl:ini:in ay:inc declaré in t. vit· C. de liber. pr,eeerit. que ceux qui auoieoc introduit des differences erant qrMji114t11r.e 4cwfatores, LHI' no1J omnes mûfèulos generauit. Secundo, G.!:le fi les defcendams mafles foncincapables de foc– ceder,ou repudient l'heredité , le(dides filles qui ne font poinr; incapables,ains feulement exclufrs[eomd11m q111d, & à caufe def– dits mafles,pourronc apprehender les Îllcceffions à elles deferées,. & toucainfi que s'il n'y au oit aucun m.i.ile. Tertio,Q.Ee !i bien les filles font exclufes de la focce.ilion de lems :a.frendans,par l' exifl:ance des mafles fe rendans heritiers, elles ne font pas pourtant exclufes de la fucceffio de lenrs freres,ou autres collateraux mafles qui ont recucilly les focceffions defdits afcen– dans, parce que l'heredicé paternelle ou maternelle ayanr efl:é accepree par les mafles,efl: renduë le propre patrimoine des heri– tiers, & definit ejfè lured#as patr11,4ut fl'Ntri.5,l.jed fi plures 1 o. §.ftlioin fn. de v11/g. !. 59. de acquzr h-eredu !. 1. §. vetem vbi glof de âcquir. polfejf §. r. inrftt. qutb. ex eau( manum1tt. non Lie. Dec. cOTJji!. 4H. & 6 l 7. 11. 9. C'eJl pvurquoy en la focce!lion des frercs , ou autres celbceraux,on ne conlidere ?O. :1t l'origine des bicns,ains lesfoc– ceffions ab intefl:a, l.mr ref;lées felon ladifpofüion du droiél: com– mun,ellablic c11 l:d1cl:e l\louel. 1 1 8. ~arsil,Q1..: l\.J[donn.tnce ou refponfe du Prince n'ayanra 1 tere la reL1nefl:e all chef des filles des mafies predecedez, le!dires filles ne peuucnt precenJre p:ut & portion hereditairc, foubs pretexte qu~ leur pere, duquel elles repre!enreot la perfonne auroit foc– ced,: dg.tk111ét s'il cuJl efl:è. vinant, parce que ledit Stamd'a ainli dr"ci.:ic.'.en ;:>aroles expreffcs auiquelks il faut s'arrefl:er. Et puis qu(" · <:-S <ic.ir• m Joiuent efhe expliquez à la lettre, il n'cil: pas be– forn de recouriraux railos de J"tgof. Alex. & la(. in t. venia & vit. C. de ini•t1voœ,,J fçauoir que la qualité de mafie qui fe renconrroit en la perfonnc du pere, ne fe rencontrant en la perfonne de fa fi!le, elle ne peutreprefenter la perfonne de fon pere aux terme9 de ce '5tat11t, efl:ably for la prefcrcnce des mailes, & la conferua– tion di: !'agnation entre les perfonnes nommees & comprinfes audit Statut,&: que comme la fille efl: forclofe parJe malle, lape– tite fille (quoy que defcenduë du nufle)le doit efl:re par idemtité de raifon. Autre chofe feroit, fi le fils ayant furucfcu à fes pere & mere,delaiffoitvne ou pluÎleurs filles, parce que Je mort ayant A a ,_ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115