Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

144 ST AT V T S ET C 0 VS TV MES s'il nedemeuroit purement & Gmplernent en leur difpoGtion & commerce: car il arriueroit que peu de Seig11eurs,& peu fonuent pourroicm s'ayder dudit droié1: de retemion: car le plus fouucnc la plu[parc des heritages alienez font defl:achez, & n'accommo– dent pas les Seigneurs pour efl:re inuitez à retraire pour eux, & plu lieurs d'iceux n'ont pas le prix en main pour faire les reten. tians, ny la commodité de fe priuer de l'vtilité que le lods & la ceflion de leur droid leur apporteroit.Et ne doit nuire l'authontc du Molince au lieu allegL1é,parce qu'il n'authorifc point fon opi– nion: Il 1 prefuppofé au mefme lieu que leretr:i.iél: feodal n'efl:oit p.1s ce1!.ble, & toutesfois il l'efl: , & par le commun vfage de b France, & p:i.r le particulier de cette Prouince,auffi, nonJixit pe– dertJ, ayant porté cette opinion auec cette clau{e , Jdt10 meliori i11. dicio, Oies que ez chofcs qu il .1 creu certaines , il aye donné fcs fentimens refolmiuement,& ledit Sieur de la Roche flauin a ef– crit ièlon l'vfage & Coufl:ume vrdée au re!fort du Parlement de Tholofe, à laquelle M. Maynard Jiu. 7. ch:ip. 46. dit qu'il faut s'arracher,& à ce qui s'en treuue cfcrit ou reçeu par vfage, & en cas douteux il faut recourir à cc qui dl: ob[erué ez lieux plus proches 0[1 relie Coufl:umeeil: go.rdée,& par la ;nefme Coufl:mne le droic1: de prelation ne peut efl:re cedé, co .nme le mefme au– theur le tefmoigne au liure 8. ch. i.o. Et M. de Ferrieres au com– mencement de la remarque qu'il a fa1é1: for la deciflon 41 1. du Guy Pap. Auffi ledit Mo.yno.rdau mefme Chapitre 10. raportfü l'Arrefl:du Parlement de Paris, du mois de Iauuicr 1 5 19. carré par M. Papon au tic. de retraie!: & retenuë, art. 7. efl: contraint d'aduoüer que h purgation de ferment efl:antdemandée,la Cour de Parlem_ent de Tholofe n'y a aucun dgard,faifanr contefl:er & paiièr outre aux parties,& que s'il y a incidant for ce fujet, elle a accoufl:nmé de le joindre au principal, & aduoi.ie fur la fin qu'il n'a iamais e!l:é douté que le Seig11eur ayant fait la rercnnë feo– dalle, ne puiife tranfporter fon droiél:, fans que l'achepreur s'en ~niife plaindre,pource qu'il n'y a aucun interefl:, & que celle re– renuë e!l: vne elpece de fruid du fief, duquel le Seigneur peur li– brement difpofer, faifant pour ce fujet ledit Arrefl: de 1 5 1 9. par lequel l'Euefqne de Senlis voulant retenir, & l'acquereur l'em– pefchant, & requerant que ledit Sieur Euefque iura!l: qne c'dl:oic pour reunir à fa table, il fut declaré qu'il n'e!l:oit tenu de iurer Ià– de!fus,ains feulement que c'efl:oit fam fraude, & le Compibcenr temarqne que le Scign~ur ayant ledit droi~ de retenuë , prnt e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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