Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

D V p KY S DE l\R 0 VE N C E. ~ l fl domaine direél:,& fe rapporte aux parolles de la Coufl:ume , la– quelle il feroit inutile d'examiner,& les raifous qui peuuent efl:re apportées de part & d'autre , pms que la Coufl:ume eiè:ripte de ce= Prou;ncc,declaratiue du precedem vfage,efl: claire, & que maintenant l'vfage general de la France a confirmé celuy-cv en untque rous fiefs e ltans patrimoniaux , il a efl:é recogneu iufl:e que le dro1c1de rçtenuë, ou de lods, efl:am infruClu il fufl: frpara– ble, & par ce moyen peut efl:re vendu, cedé, & tranfporté, ain!i que l'a remarqué Imbert en fon fü1chiridion in verb. cedant. Ca– rondas en fes reJponcesliu. 3. chap. 2 2. & Jiu. 7. chap. J 40. où il dit auoir.efl:é fouuent jugé que le Seigneur feodal peut vendre ceder & tranlporter le droiél: de reteuuë du fief vendu mouuam deluy,parce qu'il confifl:eenfruiét &reuenu, & au chap. 19S. rapporte vn Arre fi: du r 4-· iour de Mars 1 57 3. entre le Sieur de Chafl:illon & Sallonnier. Maynard liu. 8. chap. 20. & autres que M. Chenu a marqué ez nottes qu'il a fait fur les Arrefl:s de M. Papon au tiltre du retraiét lignager art. 7. Et fi bien la Coufl:ume geueralle & particuliere de cette Pro– uince rend ledit droiét de retenuë,& de prendre & receuoir lods ceffible, comme efl:am pattirnoniel; roucesfois !'vu d'iceux, fça– uoir le droiél de prendre lods efl: repucé reel, & l'autre qui a plus <l'honneur & de prerogaciue que de profit,efl: reputé pcrfonnel, en forte que le ceffionnaire d'vn lods firnplernem deub au Sei– gneur feodal & direél,àcaufo d'vne alienation jafaiéle,peut efl:re cede par le ceffionnaire du Seigneur direét,rout ainfi qu'vne aL1~ tre debte, mais le droic1 de retenuë ne peut pa!fer au del A de la perfonnc du ceffionnaire, parce que il tient iurnr« de benefice &de Jon perfonnel. Le Statllt n'a parlé que de la premiere cef– fion. Celuy du retra1c1: lignager n'a excepte que le prejudice du Seigneur dircél,pour tefmoigner la prerogatiue & faneur qui foit la pcrfonne en la prorogation , & ce qui efl: introduit contre le droiél: commun, & notamment par Starntn cfl:efl:endu au delà des perlonnes qui y font expre!fcment comprinfcs , outre que en cela il s'agit de l'interefl: du Seigneur dircd:, lequel ayant ledroiél: d'appreuuer le nouueau acquerenr, a par rridine moyen imerefl: au cho1xqu'il fait en cedat,lequel luyfcroit ofl:t s'il efl:oit loifible au ceffionnaire du droiétde retention de dilpofer de rel droiél:: bien pourra le ceffionnaire fe de!lnettre du droiél: cedé en fauenr d'vn autre, auec le confemement exprés du Seigneur direél:: car en cc cas , le (econd ceffionnaire n' efi pas tant con!i- S :i. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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