Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

D V P A Y S D E p R 0 V Il ~l C E. l 1I '"P· 4. & que l'on ne co1Ùidere pas de quel ell:oc &ligne fo nt uc– riuez primordiallementles biens alienez, ou s'ils ont efi:é acquis par levendeur,la perfonne duquel tantfeulement ell:confideree. Aulli l'on a voulu que les plus prochainsparens en confanguinité ou affinité foifent reçeus à retraire , eu efgard .1 la proximitè du degré, laquelle do;nne la preferance contre les plus eflongnez, & fur ce fujet MichelConrtinEfcuyer d'Aix, ayant acquis de Da– moifelle Louyfe Bardelin fa parente,vn herirage lequelauoit ell:é partagé auec fes deuanciers,pour vnir cett~ portion auec l'autre qui lu y auoit ell:é tranfmife par fefdits deuanciers M.Pierre Laget Aduocat, & Barthelemy Laget Procureur en laCour,freres, nep– ueus de ladiél:e Bardelin , s'efl:ams rendus demandeurs en retraiél: comme efl:ans parens de la demandereife en degré plus proche que ledit Courtin,ils y furent reçeus par Sentence du Lieutenant general dudit Aix,du i. 7. Mars r 61 5. de laquelle tediél: Courtin ayant appelle, la caufc ayant efl:é plaidée folemnellement, quoy qu'il fofl:repre!enté par lediél: Courrin quel'alienation n'efioic au cas dudit Stacur,puifque le fonds dont ils'agiifoit n'efl:oic alie– né hors de la fami!lo, efiant luy proche parent de la vendereife; que par fon acquifüion il auoirreuny le fonds anciennement par– tagé, & par ce moyen que les motifs du retraiél: & refl:ab!iifement des loix anciennes fe rencontroient en fon acquifition, puifque fes deuanciers auoient ell:é agnttti & confortes, dclquels parle laloy d"dum r 4. C. de comrahend. empt. qu'il auoit eu le mefme vœu qui auoit autresfois eguillonné Donidius,duquel parle Sidonius lib. 3. epift. s. fçauoir que ad hanc mmdm,itionem non Jltmulo mpiditatis, fed re/}eEiti a11t.e recordationis add1ic11ufuerat, & frmdi ipji114 integritM fa– mi/i,e Jiu domjnit1mvfer1e ad obit11m di11idm1i11m aj}txtrat: qu'il auoit pour foy la raifon, puifque le bien aliené ne fo rroir de la famille, l'authorite de M. Maffe premier inrerprete dudit Statut difaoc qru fi res vmdit11r vni dè familia q11amvù remortiori non erit loau Jfa. t11to. Toutesfois ayant ell:e reprefcnté an contraire que ledil'l:re– traiél: efl:ant introdui t, non pas fimplement en faneur des ligna– gers,mais des plus prochains, il falloic fui ure ledit Statut rie à rie; & à la lettre, que comme en la fucceffio legitime les plus proches font preferez aux plus eflongnez, il en deuoic efl:re de mefme an retraie!: qui imire ladiél:e fucceffion, & que les plus prochains ac– querans approchoient dauanrage les biens de leur tige,& à raifon de ce,la preferance leur efioic attribuée, mefme par la commune reiolucion des Doél:elm, in cap. TitiM fi deferid. dif1111E!. con1enr. fit o... e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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