Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV p A YS D 'E PR. 0 V I-N G !. IO!) ~tous cre1lciers indi±feremmét.On l'a ainfi concinuellemenrpra– tiqué,& la difficulte ayant efté agitée auParlemét deGrenoble,att procés euoqué de ce Parlement entre Nicolas de Couuet Baron de Monrriblon,habiranr en la ville de Lyon, ayant recueilly les droicls de Damoifelle Lucrdfe de Couuet,fa tante; & Alphonfe - de Forbin Efcuyer,Cadet de Gardanne,& plu.lieurs creanciers de deffunél: Amhoine derorbin, vinant Seigneur dudit Gardanne, for ce que ledit Sieur de Montriblou s'eftanr colloqué fur laterre de Gardanne affife en Prouence, en venu des Arrefls par hlî oh· tenus au Parlement de Paris, pour la reftitution du dot & droiéls de ladiél:e de Conuer fa tante,femme en premieres nopces duditl: feu Sr.de Gardanne, ladite quïnrepart anoit efté detraiél:e c\. fon profit,& les autres creanciers pofterieurs fouftenoient qu'il n'a– uoit eu droi[t de pretendre ladi[te quinrepart, n'efl:anr originaire ny habitant en cette Pronince,& demandoient la caffation de la· diél:e collocation, laquelle a efié confirmée par Arre~dudit Par– lemenr,du ri. Auri! 16 34. L'.on met fouuenresfois en que!l:ion, li le forain qui a rapporté ceffion & tranfport de debte d'vn creancier habitant au lieu du domicile du debreur, faifant execmions for les biens du debteur delcgue,pem detraire à fou profidedit droïét de quinre-part,par– ce <Jne l'on dit que le cefüonnaire eftl'image du cedam , & la çeilion n'augmente pas le droiél: & aél:ion qui luy aefl:é tranfpor– tée , il fouffre les mefo1es exceptions que fou cedant feroit oblige de fouffrir, comme porte le cexce in l. tloli 19. & 1bi DD.ff. dt nou111. l. 'Vit. ff. de exctpt. m 'Vendit l. in ho< iNdiâum 14. §.Ji inUr jf. comm11n. diuid. En laquelle conuouerfe il faut fa.ire diflinél:ion en– tre le cellionnaire qui execme purement ex perfa11a udentu, & qui n'a autre droiél: & aél:ion, que celle qui luy a efl:é cedée contre le debteur ablènr: & les ceffions qui font faic1:es le debteur prefent - .& acceptant, ou qui fur la notification ont efl:é acceprees par les debrems deleguez purement & fans aucune proceflacion. Au premier cas le droiL'I: de quinrepart n'efl: deub , parce que le cef– fionnaire vfe funplement dudroiél: du cedanr,& parla ceffion n'a acquis aucun nouueau droic1:.Au fecond cas,ledit droiél: de quin– tepan eft acquis au ceffionnaire rapportant condamnation , & cxecur::tnt fur les biens dudebceur, d autant que parl'acceptation de la ce!Tton,celuy-cy s'efi obligé enfon propre, s'eft departy de toutes les exceptions qu'il pouuoit oppofer cotre le cedam, com– me l'explique ladiételoy dols 'Vtrjic. idemqueejin minore , parlant 0 3. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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