Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV FAYS DE PROVINCE: IOI filij 2. 2.. §. r. ted. il dl: dit que v1d11a amifji marit1 domùili11m retinet; t·on a demandé fi. en faifam des collocations for les biens des rnarys decedez,pour le payemêrdes dors &adL1amages nuptiaux, l'on·pounoit detraire ou prendre ledit droit de quimc-part au profit des vefoes originaires d'autres lieux ou ville:s que celles de Îcurs dcffunl\:s rnarys. En laquelle queflion pour railon des vef– t1es remariées en autre lieu que celuy du domicile de leurs marys predeccdez,l'on n'a pas fait di ficulte dedecJarer qu'elles ou leurs marys ont <lroicl: de prêdre lad.quime-part,d'aurant que par lefe– cond mariage elles paifem en la condition des ieconds marys, au domicile d'iceux , & quittent tous les priuileges & prerogariuc:s cincles domiciles de leurs premiers marys leur attribuotenr , ce <JllC ladiéle loyjlij 2.2.. decide en ces paroles ,fed aliis inttr11enienti– bus nuptw perm11tat11r, & la loy eaqu~ ~ 2.. tod. ltl. admunicip. in illis 'Verbis ,t contrario jènfi111nte contr11fl,y nNpt1.u Juum non mutai domici– li11m, ~ ladic1e loy derniere iTJ il!. verb. quanditi nupta eft incolam eù1fdem ciuilatis vidui, mais n'efhnt point remariées,le precedenc glofateur a efl:imc,que fi. bien elles ie font retirées chez leurs pe– res, & demeurent hors des lieux du domicile de leurs deffunél:s– marys, toutesfois elles ne fe peuuent faire colloquedùr les biens. d'icwx pour ladiél:e quinte-parr, on detraire icelle foiuant lediét Statnr,à caufequ'elles retiennent le domicile de leurs marys, al– leguant pour confirmation de fon opinion vn Arrdl: de ladiél:e Cour de Parlement, du 1 6. du mois de Decembre 1 55 5. entrG Damoifdle Anne de Pomeués, & le Sieur de Greoulx. A quo y les paroles dudit Statm,!e droill,la raifon,&l'vfage ne fe peuuent accorder. Les paroles & fens dudit Starnt, parce qne il parle de tons debreurs, fans ljmitation! ny exception quelconque , & la caufe finale d'iceluy eil: le deiâommagementdu creancier, pour l'incommodité qu'il {ouffre, en ce qu'il efl: connainél: de fe payer en fonds hors du lieu de fon domicile, duquel defdommagement les vefues (croient prim~es, quoy qu'il y ayt plus de raifon de les en faire jouyr ~1uc les autres creanciers. Et le Prince par fon Or– donnance confirmatiueduditStatm, ayant explique qu'il vouloic que le reglemcnt fofl: garde en haine & execrat!on des proces, cette haine doit auoir Ion efFeél: au regard des vefoes,que les loix onr fauoriie de plufieurs priuileges, & qui ont plus de be.foin de ·fecours,à caufe de lafoibleife de leur fexe, & de ce qL1e repetants leurs dots for les biens de leurs marys, elles font defpouïllées de leur patrimoine. La luy & la raifon jointes au fojer dudit Statut, N J e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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