Vent | Riser, Jean

Vent 1514 Giens, ou Carro et Fos-sur-Mer, au débouché du couloir rhodanien, Gruissan et Leucate-la-Franqui, dans le sillage de la tramontane. Ces sports de glisse sont au nombre de quatre : la planche à voile ou windsurf , la planche halée par un cerf-­ volant ou kitesurf  ; en revanche, les deux autres : char à voile et surf sont moins pratiqués en Méditerranée que sur les littoraux de l’Atlantique. Dans les espaces continentaux méditerranéens, le vent rencontre des obstacles qui freinent son dynamisme, comme la végétation, modifie son orientation et canalise son flux comme le relief ou accroît sa puissance avec l’altitude. Sur les piémonts semi-arides des montagnes comme l’Atlas saharien ou l’Anti-Atlas, les torrents ont charrié d’énormes quantités de matériaux provenant de l’éro- sion, par ruissellement sur les versants. La partie sableuse ou limoneuse de ces édifices alluviaux a été emportée par le vent au cours du Quaternaire, entre le Pléistocène ancien et la période actuelle, si bien qu’il ne reste plus, sur ces pié- monts, que les matériaux grossiers incompatibles avec la compétence du vent. Ces pavages de cailloux sont des regs. Dans ces montagnes, s’observent aussi des placages de sable sur les versants exposés aux vents dominants. Les dunes conti- nentales sont rares sauf dans quelques situations particulières comme à l’est de la sebkha Ghar el-Tarf, sur les hauts plateaux algériens. Une sebkha est un lac temporaire dont le fond est tapissé d’argile, de sable et de sel. Lorsque le vent souffle, il accumule sous forme de dunes : la lunette de sebkha , les matériaux qu’il a arrachés au fond du lac à sec. Lors des pluies d’hiver, le sel se dissout et retourne à la sebkha . Seuls restent, sous forme de dunes, les sables et les argiles. Progressivement la sebkha se creuse sous l’effet du vent. On appelle ce phéno- mène le creusement hydroéolien des sebkhas . Le même processus s’observe dans le Sud marocain, dans les sebkhas de Tarfaya ou autour des chotts tunisiens, aux marges très méridionales du monde méditerranéen. Les formes dunaires sont peu représentées et ne peuvent être considérées comme un marqueur paléocli- matique de l’aridité. En revanche, les lœss, répandus surtout au nord du bas- sin, sont des indicateurs de vents forts et froids. Ce sont des dépôts de couleur jaunâtre, limoneux et sableux, fins, non lités, homométriques. Ils ont été dépo- sés par le vent au cours des périodes glaciaires en Amérique du Nord, dans les plaines germano-polonaises, en Sibérie ou en Chine centrale et sous des climats froids, venteux et à gels prolongés, dits « périglaciaires » dans le monde médi- terranéen. Il en existe sur le versant nord de la chaîne de la Nerthe, qui sont datés de 20 000 et 17 000 ans bp , ainsi que dans la vallée du Rhône, autour de Carpentras et de Lédenon, et dans la plaine d’Aubagne. Sur le littoral oriental, d’importants affleurements ont été étudiés dans le golfe de Salonique. Leurs âges sont les mêmes qu’en Provence. Dans les régions méditerranéennes, les sociétés humaines savent se protéger du vent et l’utiliser comme énergie renouvelable. Les haies coupe-vent protègent les

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