Vent | Riser, Jean

Vent 1513 Les littoraux méditerranéens sont devenus, depuis un siècle environ, des lieux de villégiature, d’abord hivernaux pour les nantis des provinces industrielles de l’Europe du Nord, puis estivaux avec la démocratisation des congés. Il s’est donc avéré nécessaire de protéger les plages et les installations balnéaires contre l’ac- tion des vagues. Les brise-lames, parallèles au rivage, ont pour but de créer un secteur calme entre eux et la côte afin que le sable charrié par les vagues et les courants se sédimente et finisse par joindre le brise-lames à la côte. Les épis sont des ouvrages en bois, en pierre ou en béton, disposés perpendiculairement au rivage. Ils freinent la dérive littorale qui dépose sa charge en amont de l’édifice. En contrepartie, ils suppriment tout apport de matériaux à l’aval où le bilan sédi- mentaire devient négatif. Les épis, pour être efficaces, doivent être entretenus. Or, sur certaines portions de littoral (Petite Camargue), les épis abandonnés sont déracinés et le transfert de sable se situe entre leur racine et la plage actuelle. Sur la partie élevée de la plage, comme par exemple au They de la Gracieuse, à l’en- trée du golfe de Fos-sur-Mer ou sur la grande plage entre le Grand Travers et Palavas-les-Flots, il est nécessaire de gérer les dunes littorales pour éviter qu’elles envahissent les infrastructures urbaines et pour conserver un stock de sable des- tiné à alimenter la plage lors des tempêtes. Elles ont aussi un rôle paysager et présentent un patrimoine biologique. Actuellement, les littoraux méditerranéens sont le domaine de la navigation de plaisance et des sports de glisse. Pour pratiquer les sports et les loisirs nautiques, deux paramètres climatiques jouent un rôle décisif : la température de l’eau et le vent. La navigation de plaisance présente le plus grand enjeu actuel. En Turquie, elle se pratique de mai à octobre entre les deux ports de Bodrum et Antalya. Toute la côte tunisienne est bordée de ports de plaisance depuis Bizerte au nord jusqu’à Zarzis au sud, en passant, par exemple, par Sousse, Monastir ou Mahdia. La Grèce présente un pôle majeur pour la navigation de plaisance avec ses 15 000 km de littoraux et ses quelque 3 000 îles. Dix-neuf marinas compor- tant 6 661 places fonctionnent actuellement. Dans la région Provence-Alpes- Côte d’Azur, le département du Var est le mieux pourvu en ports : Santa-Lucia à Saint-Raphaël, Cogolin, Hyères, Bandol, Toulon. En Languedoc-Roussillon, le complexe gardois du Grau-du-Roi et celui de La Grande-Motte sont les plus importants. La plaisance engendre de très nombreuses activités : construction et réparation navales, entretien des bateaux, fourniture d’équipement et de matériel. Les régates se pratiquent entre plaisanciers, dans la rade de Toulon, le golfe de Fos-sur-Mer ou les baies de Cassis et de La Ciotat. Certaines sont hauturières : on peut citer le tour de Corse et la route du Jasmin. En 2011, cette dernière est partie de La Seyne-sur-Mer, le 17 août, pour rallier Mahdia. En France, de nombreuses plages méditerranéennes sont aménagées pour les sports de glisse. Il faut citer l’Almanarre, sur la côte ouest de la presqu’île de

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