Vent | Riser, Jean

Vent 1512 atteint parfois le Tangérois et le Sud de l’Espagne. Son origine provient des hautes pressions sahariennes qui débordent sur le bassin occidental de la Méditerranée. Le vent va influer sur l’état de la mer. Il crée, au large, la houle qui, en défer- lant, s’étale en vagues sur les littoraux. Au large de la Camargue, s’observent trois directions principales de houle : de sud-ouest (30 % du régime total), de sud-­ sud-est (16 %) et de sud-est (10,5 %). Par mistral, la houle ne déferle pas sur les côtes camarguaises tandis que les temps calmes occupent 10 à 20 %. L’action des vagues s’exerce sur les falaises et, avec les courants littoraux, sur les plages. Les conditions du milieu littoral favorisent les accumulations éoliennes : vents forts, matériaux fins des bas de plage renouvelés par les vagues et les cou- rants, absence de végétation ou végétation clairsemée (figure ci-dessous). Le vent construit des dunes littorales qui peuvent être remaniées à chaque tempête. En revanche, il existe des dunes fossiles qui ont perdu leur aspect initial et sont les témoins de paléoplages et de paléovents. 1 3 4 5 De la mer à la dune : le sable déposé en bord de plage par les vagues et le courant (1) va sécher sur place (2) avant d’être transporté plus à l’intérieur des terres par les vents marins (3). Il se redépose à quelques centaines de mètres de la rive, s’accumulant sous forme de dune (4). Le mistral, vent violent, en rejettera une partie à la mer (5). 2 En Camargue, les dunes littorales résultent des effets opposés de deux vents Dès la préhistoire, les hommes colonisent les rivages marins. Malgré la présence du vent, les littoraux offrent, en général, des climats plus cléments que les régions continentales voisines. Les masses d’eau maritimes adoucissent les températures et les contrastes thermiques journaliers et saisonniers apportent de l’humidité sous forme de pluies mais aussi de brouillards. Les milieux margino-littoraux sont favorables à la pêche, à la chasse et au ramassage des coquillages. Il y a un million d’années, les hommes occupaient déjà la grotte du Vallonnet à Roquebrune-Cap-Martin.