Ruralité | Durbiano, Claudine

1362 Ruralité largement doté (huiles d’olive, vins, fromages, fruits, légumes…) sont asso- ciés à la protection des paysages et valorisés par la fréquentation touristique. C’est ainsi que les terrasses du parc national des Cinque Terre (Apennin ligure) ou celles de Banyuls (massif des Albères) sont réhabilitées. Après des années de déclin, la « loi de la dehesa  » d’Estrémadure (1988) favorise son renouveau dans le cadre d’une gestion durable, avec les produits de qualité (jambon) et l’écotourisme. Un projet de label « terroir méditerranéen » est à l’étude, pour les produits des régions de l’Union européenne disposant d’une Indication géographique ( ig ) et les autres pays riverains qui en feraient la demande. Le patrimoine bâti, de la maison de village à la grande bâtisse aristocratique, est transformé en hébergement privilégié, signe de distinction dans un environ- nement historique et naturel de qualité comme le Luberon, la Toscane ou la Cappadoce... Les châteaux, les demeures de caractère sont appropriés par des nationaux ou des étrangers fortunés. La patrimonialisation débouche sur la gentrification d’espaces jusqu’ici délaissés avec la mondialisation. À côté de ces espaces emblématiques, d’autres très isolés et très pauvres voient leur enclave- ment, contrainte majeure, et leur pauvreté érigés en paradis agraire et naturel et se transformer en un terrain de sports de nature pour des néo-aventuriers urbains occidentaux, ainsi la commune de Zaouït Ahansal dans le Haut-Atlas marocain. Ces mises en tourisme diversifiées constituent une offre complé- mentaire au tourisme littoral. Dans le bassin méditerranéen, globalement, les politiques d’aménagement poursuivent deux objectifs : le rééquilibrage des disparités entre les littoraux surchargés et les arrière-pays ruraux dévitalisés, l’aménagement de nouvelles complémentarités fondées sur les ressources renouvelables dont la plus impor- tante est l’eau. Mais l’aide publique reste faible malgré les discours volontaristes. Néanmoins, les dynamiques de la mondialisation qui concernent, certes, en pre- mier lieu les métropoles atteignent aussi les espaces ruraux, même les plus isolés. Ils s’y arriment de façon plus ou moins fragmentaire par le biais de la qualité de l’environnement à protéger, des paysages patrimoniaux et de la culture à pro- mouvoir. Il en résulte une reprise de confiance dans l’avenir, en conciliant déve- loppement et protection. Claudine Durbiano ➤➤ Alimentation, biodiversité, climat, colonisation, démographie, développement durable, eau (ressources et usages), élevage (caprins et ovins), forêt, littoral, métropole, migration, montagne, olivier, pastoralisme, patrimoine, paysage, terrasses, tourisme, transhumance, vigne

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