« Race » méditerranéenne | Degioanni, Anna; Goude, Gwenaëlle

« Race » méditerranéenne 1335 considérant que l’aspect squelettique) « la vaste famille des types raciaux, étroi- tement liés, qui sont dolichocéphales, orthognathes, mésorhiniens ou leptorhi- niens, leptoprosopes et de dimensions céphaliques moyennes. Elle ne se distingue des Paléolithiques supérieurs que par un cerveau plus petit, une taille plus faible et l’absence des spécialisations qui caractérisent le groupe du Nord ». Les Médi­ terranéens proprement dits ont une taille d’environ 160 cm, un ic de 73 à 75, un squelette gracile, de faibles reliefs sus-orbitaires, une face courte, un nez lepto ou mésorhinien. Ce type est présent dans le Mésolithique final de la Palestine et du Portugal ; il représente la « forme méditerranéenne pédomorphique ». En 1940, Renato Biasutti étudia l’ensemble de la population du globe et proposa un système de classification dans lequel il est tenu compte de deux formes fossiles. La première est la forme fossile de Cro-Magnon se rattachant à la « race » méditerranéenne, avec une peau d’un blanc mat ou hâlé, des yeux et cheveux châtains, une pilosité développée mais non excessive, une stature plu- tôt basse, un corps de type modérément longiligne, un crâne dolichomorphe avec occiput arrondi. Le visage est ovale, le nez étroit avec un dos rectiligne et une base horizontale ou inclinée vers le bas, les yeux sont largement ouverts. La deuxième forme est celle de Hasthyère, se rattachant à la « race » adriatique (dinarique) : la peau est blanche-brunâtre ; les cheveux sont lisses, châtain plus ou moins foncé ; les yeux le plus souvent sont assez clairs ; la pilosité est plu- tôt forte ; la stature haute, la corpulence robuste avec des jambes longues, mais un fort diamètre transversal du tronc ; le crâne est court et assez haut, avec un occiput aplati ; le nez est fort, leptorhinien avec un dos rectiligne ou concave, une face longue, mais plus large et arrondie chez la femme ; le menton est haut. Entre 1944 et 1957, Henri Victor Vallois souligna que « les recherches déjà effectuées, et qui se basent principalement sur l’étude de la stature, de la cou- leur des yeux et des cheveux, et de la forme de la tête, ont permis de reconnaître l’existence dans la population française de quatre grandes races […] dont la race méditerranéenne (petite, brune et à crâne long) » (1943). Il proposa 4 variétés : a) l’ibéro-insulaire avec une taille de 163 à 164 cm, dolichocéphale, une face longue, ovalaire, avec un menton arrondi, le nez fin, rectiligne, à pointe effilée, les yeux grands et les lèvres charnues ; b) l’atlanto-méditerranéenne, avec une taille de 166 cm en moyenne, une tête moins allongée (sous-dolichocéphale) ; c) la saharienne, avec une taille de 168 à 170 cm, une tête allongée, une face longue, un nez étroit ; d) la « race » dinarique, avec une taille de 168 à 172 cm, un corps assez élancé, une tête courte avec un occiput aplati, une face grande et longue, un nez fort et proéminent avec un dos convexe, un menton haut et les yeux et les cheveux foncés. En 1945, le schéma est simplifié par Ashley Montagu avec, pour l’auteur, une « race » méditerranéenne basique, une « race » dinarique et une « race » arménoïde.

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