« Race » méditerranéenne | Degioanni, Anna; Goude, Gwenaëlle

« Race » méditerranéenne 1334 « race » dinarique – de haute stature, brachycéphale, au visage étroit, avec un occiput abrupt donnant l’impression d’avoir été coupé à la hache, au nez très fort qui, ayant une racine élevée, se détache fortement de la face, s’incline ensuite dans sa partie cartilagineuse et devient assez charnu vers le bas, cheveux bouclés bruns ou noirs, yeux marron enfoncés et teint brunâtre. En 1925, Jan Czekanowski tenta un essai phylogénique. Selon l’auteur, il y aurait en Europe 10 types différents, dont 4 « races » de base (parmi lesquelles l’ibéro-insulaire) et 6 types métissés (avec la littorale, la palafittique et la dina- rique). Alfred C. Haddon étudia, en 1927, les types humains du monde entier en fonction de leur aire géographique. Il classa les populations d’Europe dans le groupe des Cymotriques, qu’il subdivisa ainsi : a) les dolichocéphales, un groupe avec une teinte blanche légèrement brunâtre, des cheveux noirs, une taille moyenne, représenté par les Eurafricains, les Sémites et les Méditerranéens (de « race » brune) ; b) les mésocéphales, un groupe à teinte brun blanchâtre, des cheveux noirs, une taille moyenne, représenté par les Pyrénéens, mais aussi les Atlanto-Méditerranéens ; c) les brachycéphales, avec la peau basanée, une couleur de cheveux variable, une taille moyenne ou grande, groupe représenté par les Eurasiates, avec les Alpo-Carpathiens (Cévenols, Slaves, Pamiriens ou Iraniens) et les Illyro-Anatoliens (Illyriens ou Adriates ou Dinariques ; Anatoliens ou Arméniens). En 1930, G. Elliot Smith proposa une classification qui subdivise les peuples du monde entier en 5 « races » : nègre, mongole, méditerranéenne, alpine et nordique. Au même moment (1928‑1933), George Montandon, à la suite d’études dans lesquelles sont analysés tous les peuples de la terre, proposa une autre classification des « races » où l’on retrouve la « race » alpe-arménienne avec des variétés de types alpine, adriatique (dinarique), anatolienne (arménoïde) et pamirienne (iranienne) et la « race » brune (méditerranéenne) avec les variétés de types ibéro-insulaire, berbère et arabe. En 1934, Egon F. von Eickstedt étu- dia, lui aussi, toutes les populations du globe ; il les répartit en plusieurs troncs ayant évolué séparément, subdivisés en de nombreuses « races », celles-ci regrou- pées en grandes « races », parmi lesquelles les « races » brachycéphales de la zone centrale (alpine, dinaride, arménide, touranide) et les « races » sudeurasides avec la méditerranéenne. En 1939, Carleton S. Coon tenta de classer les « races » d’Europe en fonction de la morphologie actuelle et des connaissances sur les populations anciennes. Il distinguait les descendants « purs ou métissés », non brachycéphalisés, des Méditerranéens et les descendants brachycéphalisés des Méditerranéens avec la « race méditerranéenne », probablement métissés. Selon Coon (1939), « en Europe, le Néolithique est en premier lieu la période de la race méditerranéenne sous une forme ou sous une autre ». II entendait par méditerranéen (en ne

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