Parc naturel | Chalvet, Martine

Parc naturel 1146 les gouvernements et l’opinion publique. Aux échelles nationales, les créations de ministères de l’Environnement témoignent aussi de la mise en place de véri- tables politiques de défense des milieux. Dans cette perspective plus écologique, on assiste à une grande diversifica- tion des types d’espaces et d’écosystèmes pris en compte : parcs nationaux, puis parcs naturels régionaux, réserves naturelles, aires marines protégées, aires spé- cialement protégées, forêts, protection des zones humides et des zones plus sèches de transition vers les déserts. Différents cadres institutionnels permettent de préserver des espaces plus divers, bien au-delà des seules zones de montagne. Particulièrement atteints par la pression urbaine, touristique et économique, les espaces littoraux et maritimes font l’objet de nouvelles attentions. Actuellement, un projet vise même à mettre en place des aires protégées en haute mer, dans les eaux se trouvant au-delà des juridictions nationales. D’autre part, avec la toute nouvelle création du parc national des Calanques, les espaces littoraux proches d’une grande ville comme Marseille sont également pris en compte. Mis à part quelques exceptions, ces espaces protégés sont en majeure par- tie définis et gérés par l’État. Toutefois, nombreux sont ceux qui consultent ou même font participer les collectivités territoriales, voire la population locale. En France, les parcs naturels régionaux sont certes créés par décrets, mais sont gérés par des syndicats mixtes élargis, composés par des représentants des collectivi- tés locales (communes, conseils départementaux et régionaux), des partenaires socio-économiques et des acteurs de la société civile. De même, en Italie, l’État a transféré aux régions ses compétences en matière d’aires protégées. Au-delà des seuls États nationaux, une politique de coordination tente de se mettre en place sous l’impulsion d’associations, de fondations, d’ ong , et de nouvelles formes de coopération internationale comme l’Union européenne, le Programme des Nations unies pour l’Environnement ( pnuE ), l’Unesco… À ce jour, les espaces protégés des zones terrestres, les milieux de forêt et de montagne n’ont pas de réseaux clairement identifiés sur l’espace spécifiquement méditerranéen, mais peuvent bénéficier d’autres types de réseaux qui englobent entre autres des espaces méditerranéens. À l’échelle internationale, l’Union inter- nationale pour la conservation de la nature ( uicn ) est, par exemple, l’organisme consultatif technique officiel de l’Unesco pour l’évaluation des biens naturels, candidats à une inscription sur la liste du patrimoine mondial. De même, sa Commission mondiale des aires protégées ( cmap / wcpa ) a vocation à promou- voir l’établissement et la gestion effective de réseaux d’espaces protégés terrestres et marins. À l’échelle européenne, le réseau écologique Émeraude délivre un diplôme européen des espaces protégés et œuvre à la mise en réseau des sites patrimoniaux Natura 2000. De même, le réseau Europarc fédère les parcs régionaux, les parcs naturels et les réserves naturelles de 39 pays.

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