Parc naturel | Chalvet, Martine

Parc naturel 1147 Pour les espaces de montagne et notamment les Alpes, les pays européens concernés ont signé une convention montagne sous l’impulsion et avec le soutien d’associations internationales comme cipra et alparc (Réseau alpin des espaces protégés). Quant aux zones humides (deltas, estuaires, lacs, lagunes, étangs, marais), la Convention de Ramsar (1971) couvre toutes les régions géographiques de la planète. Cela dit, les programmes MedWet et MedWetCoast couvrent en partie la zone méditerranéenne. Pour la protection des forêts, la Commission européenne des forêts de la fao (Food and Agriculture Organization) dispose d’un organe spécifique : la Sous-commission aux questions forestières méditer- ranéennes. Les espaces maritimes puis les littoraux ont, quant à eux, bénéficié d’une poli- tique spécifique du pourtour méditerranéen. En 1975, les pays de l’Union euro- péenne et 21 pays riverains de la Méditerranée, réunis à Barcelone sous l’égide du pnud , ont signé une convention pour la protection de cette mer commune et ont décidé de lancer et de financer un Plan d’action pour la Méditerranée ( pam ). Cette coopération vise à mener une politique de protection de la mer, de lutte contre la pollution du milieu marin, de gestion des zones côtières, de préser- vation des écosystèmes et de la biodiversité. En ce qui concerne les aires spé- cialement protégées, le Centre d’activité régionale ( car / asp ) doit évaluer la situation du patrimoine naturel et paysager, et aider les pays à appliquer le pro- tocole de Genève de 1982, c’est-à-dire à créer des aires spécialement protégées en Méditerranée. Dans les années 1990, cette coopération a intégré les politiques de dévelop- pement durable avec la création d’une commission spécifique : la Commission méditerranéenne du développement durable ( cmdd ), composée d’experts et de représentants de la société civile. En 2008, l’Union pour la Méditerranée a relancé le processus de coopération dans le domaine de l’environnement et, en 2010, la volonté de mise en réseau de la protection des espaces maritimes et terrestres a été largement débattue lors d’un colloque spécifique. Dans cette nouvelle dynamique de gouvernance, de nombreuses associations et ong ont été créées et travaillent en réseau et en collaboration. Si l’on regarde la progression du nombre des espaces concernés et la diversité des types d’éco- systèmes préservés, la politique de création d’espaces protégés semblerait s’être traduite par un succès. Toutefois, cette réussite peut être nuancée dans bien des domaines. Lorsqu’on observe la répartition géographique de ces espaces sur le pourtour méditerranéen, on remarque un déséquilibre en faveur de l’Ouest et du Nord. D’autre part, les partisans de ce type de protection regrettent son manque de développement et de cohérence : 3,8 % seulement de la Méditerranée bénéfi- cient d’une aire marine protégée et, mis à part le sanctuaire Pelagos, ce type d’es- pace existe peu en haute mer. Distantes les unes des autres, ces aires protégées

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