Écosystèmes | Médail, Frédéric

Écosystèmes 444 ou de structures arborées (Quézel et Médail, 2003). Cette approche a été la base d’une typologie à grande échelle de la végétation méditerranéenne qui peut s’agencer de façon schématique le long de gradients altitudinaux, selon des « étages de végétation » successifs, définis sur la base de critères thermiques (tableau ci-dessous). Cette succession altitudinale reste bien sûr théorique, et elle est le plus souvent modifiée soit par d’autres facteurs climatiques – magnitude et régime des précipitations – dont l’importance varie selon l’exposition et la localisation géographique, soit par des critères liés à l’édaphisme, mais surtout par l’action de l’homme qui depuis des millénaires en a profondément bouleversé la structure. étages de végétation variantes thermiques m (°C ) t (°C) ligneux dominants Infra-méditerranéen Très chaude m > + 7 °C > + 17 °C Arganier, Gommier Thermo-méditerranéen Chaude + 3 < m < + 7 °C > + 17 °C Olivier, Caroubier, Lentisque, Pin d’Alep, Pin brutia, Genévrier rouge Méso-méditerranéen Tempérée 0 < m < + 3 °C + 13 < T < + 17 °C Chêne sclérophylle, Pin d’Alep, Pin brutia, cyprès, Genévrier oxycèdre (Chêne caduc) Supra-méditerranéen Fraîche – 3 < m < 0 °C + 8 < T < + 13 °C Chêne caduc, Chêne sclérophylle, Charme-­ houblon, Charme, Pin noir, Pin sylvestre Montagnard-­ méditerranéen Froide – 7 < m < – 3 °C + 4 < T < + 8 °C Cèdre, Sapin méditerranéen, Pin noir Oro-­ méditerranéen Très froide m < – 7 °C < + 4 °C Genévrier thurifère, Genévrier élevé Étages de végétation en région méditerranéenne et leurs correspondances avec les variantes ther- miques et les espèces ligneuses dominantes ; m : température minimale du mois le plus froid de l’an- née ; T : température moyenne annuelle (d’après Quézel et Médail, 2003, modifié) La mer Méditerranée ne représente que 0,7 % de l’« océan global » mais elle forme un réservoir majeur de biodiversité et de diversité en écosystèmes. La cir- culation océanique de cette mer semi-fermée dépend des courants de l’océan Atlantique qui compensent son budget hydrique déficitaire (– 0,5 à – 1 m de hauteur d’eau par an, en moyenne), puisque l’évaporation excède le total des précipitations et des apports fluviatiles. La Méditerranée se caractérise par une faible concentration en nutriments, un excès en carbone, un déficit en phosphore.

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