Chrétiens | Kaoues, Fatiha

Chrétiens 232 en 451). L’avènement de l’islam et son déploiement spectaculaire isolent ces Églises qui s’organisent en communautés nationales, à l’exception des Arméniens qui ont un patriarche ou catholicos . L’orthodoxie L’orthodoxie est l’une des trois branches principales du christianisme. On entend ici par « orthodoxie » (c’est-à-dire étymologiquement « foi droite ») les Églises qui reconnaissent tous les conciles œcuméniques et sont les héritières de l’Église offi- cielle de l’Empire romain, de langue grecque. Si elle est aujourd’hui numériquement minoritaire, elle demeure fortement atta- chée à son histoire, se considérant du fait de sa géographie comme le berceau du christianisme, lieu de naissance du Christ. Les chrétiens orthodoxes sont en outre attachés à leur patrimoine religieux. Ils se considèrent comme les dépositaires légi- times d’une doctrine primitive mise en œuvre par les Pères de l’Église et les conciles en Orient chrétien, dont ils se veulent les meilleurs témoins et transmetteurs. L’Église orthodoxe est appelée aussi « Église d’Orient » ou « gréco-slave » et en pays arabe « melkite ». Elle se conforme dans son mode de structuration au modèle des anciens patriarcats et prend différentes formes. Ainsi, les Églises autocéphales sont interdépendantes et procèdent à l’élection de leur primat. Aujourd’hui, les différents patriarcats sont basés à Constantinople (Istanbul), Alexandrie, Antioche (siégeant à Damas), à Jérusalem et Moscou. S’y ajoutent les Églises de Géorgie (disposant du titre de catholicos ), de Serbie, Roumanie et Bulgarie (disposant du titre de patriarche), les Églises de Chypre, Grèce, Albanie, Pologne, Tchéquie et Slovaquie (disposant du titre d’archevêque). Les autres chrétiens orientaux Il existe d’autres Églises orientales qui se sont éloignées de l’univers orthodoxe à la suite du concile de Florence en 1439 et qui sont en vérité souvent latinisées et se sont unies à Rome, d’où le titre d’Églises « uniates ». Elles gardent leurs liturgies propres dans leur langue. Il faut citer les Chaldéens ou « syriens orien- taux catholiques », plus nombreux que les Assyriens ou « syriens orientaux », les Ukrainiens gréco-catholiques issus de l’orthodoxie, et les melkites, les Arméniens catholiques, les « syriens occidentaux catholiques », les coptes catholiques, et les « grecs catholiques » notamment en Ukraine, en Grèce et dans les pays arabes (Liban, Syrie, Palestine, Jordanie). Pour leur part, les maronites se distinguent en ce qu’ils ne disposent pas de pendant orthodoxe.

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